Quand on passe des mois dans les contrats de mariages de ses ancêtres paysans tarnais, on s’habitue à des dots de quelques livres et peu de matériel. Au moment de mes recherches sur la branche de ma grand-mère maternelle, je suis tombé sur le contrat de mariage de mes arrières arrières grands-parents, Maurice DELAMARE et Amélie AUBERGE. Un contrat passé devant Maitre Charles Firmin AUBERGE, cousin de la future, le 20 octobre 1900, à Melun.

On retrouve premièrement la liste des participants. Le futur et ses parents, la future et ses parents ainsi que sa grand-mère paternelle.
Les articles premier et second définissent les règles du mariages. Le régime matrimonial choisi est la communauté des biens suivant le code civil. Les dettes et hypothèques tenues avant l’union ne seront pas mises en commun.

Extrait du contrat de mariage DELAMARRE Maurice AUBERGE Marie – AD77 69E988

Les articles troisième à septième, vont définir l’apport des futurs.
Maurice apporte personnellement, habits, linges et divers effets personnels, la somme de 2 000 Francs et un droit de bail pour la ferme familiale d’Eprunes. Ses parents apportent en dot pour leur fils la somme de 150 000 Francs.

Extrait du contrat de mariage DELAMARRE Maurice AUBERGE Marie – AD77 69E988

Amélie se constitue personnellement en dot pour ses habits, linges et effet personnels, plusieurs obligations au porteur de la Ville de Paris, du Crédit foncier de France pour la somme de 1500 Francs environ et la somme de 3 000 Francs de la succession de sa grand-mère maternelle. Ses parents lui constituent en dot la somme de 7 000 Francs (en valeur de trousseau à l’usage du ménage) et 20 000 Francs en espèces. Sa grand-mère, veuve AUBERGE lui constitue également une dot pour la somme de 10 000 Francs en avance de donation.

Extrait du contrat de mariage DELAMARRE Maurice AUBERGE Marie – AD77 69E988

L’article huitième à quatorzième vont définir les différents possibilités en fonction des décès, divorces, remplois et autres utilisations.

On est loin des dots de mes petites familles tarnaises. Dans ce cas, il s’agit véritablement de propriétaires terriens aisés, responsables d’une à plusieurs fermes. D’autres contrat sont tout aussi passionnants, listant vaches, ânes, poulet et cochon de la ferme, ce qui donne une image claire de nos ancêtres.