Chronique d'un jeune généalogiste

Catégorie : Branche Robert (Page 2 of 3)

#ChallengeAZ : U comme Ultime mariage

Ultime comme dernier mariage, le plus vieux mariage de ma généalogie.

Le 6 avril 1655, à Puylaurens dans le Tarn, Jean RAYNAUD (sosa 4506)  épouse Catherine BONHOURE (sosa 4507) en l’église Notre Dame de Condat.

Acte de mariage entre Jean RAYNAUD et Catherine BONHOURE – AD81 1E_219_019_02 9/34

Jean Raynaud fils a feu Pierre forgeron notre
paroissien et catherine bonhoure fille de Berna(r)d?
tisseran de la paroisse de St Laurent xxx du lieu contracte
mariage ensemble la premiere annonce aisté proclamé
le 21 du mois du mars la 2 le 28 dudit mois
et la 3 le 4 du mois avril et recu le certificat
de Mr le vicaire de blan ay reçu le consentement
de ses contractants le 6 avril 1655 en presance de
pierre large et Berna(r)d brallle marguillier

#ChallengeAZ : R comme Remariage

En fouinant dans le nouveau modèle de recherche de Hérédis 2017, je me suis intéressé aux remariages dans ma généalogie. La situation classique est d’un remariage suite à un décès ou un divorce (situation que je n’ai pour le moment jamais rencontré). Les décès sont souvent les suites d’une couche, d’une guerre ou de maladie. Le(a) veuf(ve) peut alors se remarier après une durée de deuil plus ou moins longue!

Remariage dans ma généalogie

Je n’ai qu’une situation qui sort de l’ordinaire (supérieur à 2 unions) avec 4 mariages, le cas de Paul-Louis MONBLANC. Afin d’éviter le doublon (et souffler un peu), je vous invite à lire l’article du ChallengeAZ 2016 le concernant, Transcription error.

Remariages de Paul MONBLANC, mon sosa 38

Avec 4 mariages, il reste mon champion! Est vous quel est votre champion des remariages? A-t-il eu une vie compliqué?

#ChallengeAZ : Q comme Quid du mariage?

La recherche d’un mariage peut être une prise de tête sans fin. Surtout quand on a des doutes et des hypothèses à vérifier. Mon SOSA 608, DELABERTARIE (DELAS(Z)UBERTARIE) Louis me mène en bourrique. Il est né à Cruzy le 9 novembre 1694 et y est inhumé le 17 mai 1742. Sa famille est « nouvelle » à Cruzy avec l’arrivé de son père, surement de Montblanc, village qui deviendra leur patronyme. De son union avec Marie GUIRAUDE je connais la naissance de Louis en 1714, mais quid de son mariage?

Famille DELABERTARIE Louis

C’est là que la recherche commence. Rien dans les actes de Cruzy, le nom de GUIRAUD n’est pas présent! L’acte de naissance de son fils donne un indice! La marraine est est Marie Geneviève LAUDE de St Gignan. Il faut comprendre Saint-Chinian, village viticole des Hauts-Cantons. J’ai beau passer tous les registres, rien n’y fait, je ne retrouve pas le mariage.

Acte de baptême de DELABERTARIE Louis le 18 mai 1714 – AD34 92EDT20 110/407

Le salue viendra encore une fois par les archives des notaires. Alors que les notaires de Saint-Chinian sont en train d’être relevé par le Cercle Généalogique de Languedoc, on nous donne la solution. Il existe bien un contrat passé entre Louis DELABERTARIE et Marie GUIRAUDE le 26 novembre 1697 à Saint-Chinian.

Extrait du Contrat de Mariage de Louis LASUBERTARIE et Marie GUIRAUD – AD34

Malheureusement l’acte de mariage reste (et restera) introuvable à Saint-Chinian (lieu de naissance et de résidence de la mariée) à cause d’une lacune entre octobre 1697  et février 1698. En revanche, ce contrat est une mine à exploiter, pouvant me permettre de débloquer cette branche et de comprendre les relations si particulières que pouvait avoir la famille DELASUBERTARIE avec les notables des villages.

#ChallengeAZ : I comme Illisible, un acte crucial

Tous les généalogistes ont un jour ralé contre un notaire, maire ou rédacteur dont la plume est illisible. Pour ma part, c’est la plume d’un petit curé de campagne. Quand on lit aujourd’hui les registres dont il avait la gestion, son écriture est très variable…. mais souvent  pas facile pour les actes concernant mes ancêtres.

Le plus ralant, c’est que ça concerne ma lignée agnatique, à savoir ROBERT ou ROUBERT en occitan. Mais, les registres nous sont parvenus en double, permettant une double transcription et donc une lecture de l’acte.

Acte de mariage ROUBERT Jacques et VENES Marie – AD34 1MIEC7/1 19/218

Acte de mariage ROUBERT Jacques et VENES Marie – AD34 5MI24/2 18/210

J’en conclu qu’il s’agit de l’acte de mariage de Jacques ROUBERT, fils de André et Marie DONNADIEU et Marie VENNES, fille de Anthoine et Marguerite BERGON. C’est donc bien l’acte concernant mes ancêtres, je peux continuer l’enquête.

 

#Geneatheme: Migration des gavachs

La migration de mes ancêtres ne fera jamais l’œuvre d’un livre. Sur quelques kilomètres, on se tourne autour et puis on rentre chez soi. Il faut attendre le 20ème siècle pour voir mes grands-parents maternels quitter le Nord et la Marne pour venir s’installer dans le Sud après un bref passage en Algérie. Coté paternel, rien de bien croustillant, si ce n’est une caractéristique. La migration des gavach dans le biterrois.

Qu’est-ce qu’un « gavach » ?

On emploi dans le biterrois (village autour de Béziers (34)) le terme de « gavach » pour parler d’un homme de la montagne, principalement originaire du Tarn, Haute Vallée de l’Orb et de l’Hérault. C’est aujourd’hui un terme peu valorisant, qui met rarement les gens en valeur. Et pourtant, qui n’a pas des origines tarnaises autour du biterrois ?
Dans ma généalogie, je retrouve pour le moment deux situations quasi identiques :

1- Mathieu SICARD, sosa 34, né à Boissezon (Tarn) le 6 novembre 1848, il viendra s’installer à Cruzy (Hérault) où il se mariera en 1872 avec SERRES Lucie (sosa 35) et en 1889 avec CORBIERES Marie. A noter que sa première femme est elle aussi originaire du Tarn puisqu’elle est née à Saint-Amancet le 17 juin 1854. Mathieu va avoir un rôle important dans ma famille puisqu’il viendra proposer ses bras pour le travail de la terre avant de lui même de devenir un petit propriétaire.
2- Marie PECH, sosa 43, née à Boissezon (Tarn) le 10 février 1862. Je pense qu’elle vient avec sa famille, mais je n’ai pas encore approfondi le sujet. Elle se mariera avec Jean MALATERRE à Quarante en 1885 pour fonder une famille..

Mathieu est l’ancêtre du côté de mon grand-père paternel.
Marie est l’ancêtre du côté de ma grand-mère paternelle.
On remarque une chose, les deux sont originaires du même village du Tarn. Cruzy et Quarante sont deux communes limitrophes, donc rien d’étonnant de les retrouver. Il y a de fortes chances qu’ils se connaissent (ou que la famille se connaisse) de près ou de loin.

Migration des Gavachs dans les années 1870

Pourquoi les gavachs ont migré ?

C’est le point le plus intéressant, mais il faut comprendre l’histoire locale.
Au début du 19ème siècle, la culture de la vigne progresse au détriment du blé, de l’élevage et de l’olive. On se dirige vers la conversion totale de la région en monoculture. Si l’on y ajoute l’arrivée du chemin de fer (environ 1870), la viticulture s’oriente vers une production de masse. Il y a donc un besoin important en main d’œuvre non qualifié et peu onéreuse, d’où l’arrivée massive de population du Tarn mais aussi d’Espagne. Ce besoin sera renouvelé après la crise du phyloxéra dans les années 1870.

Départ pour les vendanges

C’est donc dans l’espoir de trouver une vie meilleure, de travailler et s’épanouir que mes ancêtres sont venus s’installer dans la région. Autour de Béziers, on retrouve beaucoup de familles qui ont des origines tarnaises. Pour preuve, dans les classes de Béziers/Saint-Pons de 1889-1912, on retrouve 28% de jeunes hommes originaires du Tarn.
L’eldorado viticole aura une double action dans ma généalogie. La première est l’arrivée de mes ancêtres. La deuxième sera liée au développement dans la région des châteaux pinardiers autour des propriétés (souvent des copies ou inspirations de château bordelais), dont l’un sera acquis par mon arrière-grand-père, négociant en vin.

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