Chronique d'un jeune généalogiste

Catégorie : #ChallengeAZ2017 (Page 4 of 6)

#ChallengeAZ : L comme Lieu de mariage

Quel lieu choisir pour le mariage?

Durant l’Ancien Régime jusque récemment, la question ne se pose pas. C’est dans le lieu de résidence de la future mariée que doit se dérouler la célébration. Que ce soit l’église ou la mairie, c’est quasiment toujours le cas.
Des cas peuvent compliquer nos recherches, comme les bateliers. En effet, leur vie est rythmée par le transport fluvial. Ils vont de ports en ports en remontant ou descendant un ou plusieurs fleuves. Retrouver un mariage devient compliqué puisque les unions peuvent avoir lieu loin des origines de la famille.

Par exemple ma sosa 105, WATTIAU Victorine Antoinette est née à Condé sur l’Escaut (Nord) le 3 février 1815. son enfance se déroule autour de Condé et Vieux Condé où je retrouve la naissance d’une soeur (qui est aussi ma sosa 99) mais surtout sur l’Escaut (Nord) où ses parents sont bateliers. Quand je retrouve son mariage, je vous laisse deviner quel est le fleuve qui traverse le village? L’Escaut bien entendu! Elle se mariera le 12 février 1840 à Lourches (Nord) avec Dominique LAMBERT, ajusteur aux mines.

Famille de batelier, cas des WATTIAU – Hérédis 2017

Personnellement, le lieu de mariage sera mon village d’origine! Tout simplement pour profiter de la cérémonie sans subir les « mariages » à la chaîne des grandes villes.
Vais-je compliquer les recherches des futurs généalogistes?

#ChallengeAZ : K comme Kilomètres, distance de mariage

Comment la technologie est venue au secours de ma généalogie!

Aujourd’hui coup de projecteur sur Filae sans qui cet article ne pourrait pas avoir lieu. Depuis ma mission G7, j’essaye de reconstituer toutes les familles de mes sosas sur 7 générations.

Quand je me suis intéressé à la famille Pierre PATOIR et sa femme Rosalie BATAILLE, originaire du Nord de la France, je découvre 7 enfants, dont 6 se marieront. L’aînée Emile Joseph est né le 27 aout 1837, à Raismes (Nord) chez ses parents. Je découvre qu’il meurt, en 1880, à Valenciennes, je ne suis pas vraiment étonné. On y retrouve deux informations. L’information principale de cet acte, c’est le lieu de décès: l’hospice de l’hôtel-Dieu. J’ai essayé d’effectuer des recherches sans succès pour le moment pour connaître la raison, mais je soupçonne un problème psychiatrique. Ce n’est que supposition, mais sa mère a été internée à l’asile de Bailleul où elle mourra seule….

Acte de décès de PATOIR Emile à l’Hotel-Dieu de Valenciennes – AD59 1MiEC606R040 301/441

L’autre information concerne sa situation matrimoniale puisque l’on apprend qu’il était marié à Marie MATHIEU. Impossible de mettre la main dessus….. jusqu’à la recherche sur Filae. Rien dans les communes de Raismes, Valenciennes, Odomez…. C’est en élargissant les recherches que je suis tombé sur un mariage à Epinal dans les Vosges. Et j’y retrouve mon Emile Joseph PATOIR, épousant le 15 avril 1865, Marie MATHIEU.

Recherche du mariage de PATOIR Emile sur Filae

Une question persiste, que faisait il à 450 kilomètres de chez ses parents? Ce n’est pas vraiment un village voisin. J’y apprends qu’il est mentionné comme jardinier ou garde-rivière, est-ce un métier qui l’amène si loin ou son service militaire? Pas de réponse pour le moment sans avoir accès à plus de documents.

#ChallengeAZ : J comme Jeune mariée

Etait-il possible de se marier seul à tout âge?

La réponse est non! Pour se marier, il faut l’accord des parents si les futurs ne sont pas majeurs. La majorité est fixée à 30 ans pour les hommes et 25 ans pour les femmes de 1556 à la Révolution. A la Révolution l’âge est abaissé à 21 ans pour les deux sexes. Le Code Civil Napoléonien va confirmer cette règle, mais va aussi apporter une nouvelle notion de majorité matrimoniale. Elle sera alors fixée à 25 ans pour les hommes et 21 ans pour les femmes. Ce n’est qu’en 1907, que l’on verra le retour de la majorité unique à 21 ans.

Etait-il possible de se marier à n’importe quel âge?

La réponse est encore non! Jusqu’en 1792 on considère que l’âge pubère (c’est-à-dire apte à se marier) est de 14 ans pour les garçons et 12 ans pour les filles. De la Révolution au 29 ventôse an XII, une légère modification est apportée avec 15 ans pour les garçons et 14 ans pour les filles. Il faut attendre le Code Civil Napoléonien pour voir cet âge se fixer à 18 ans pour les garçons et 15 ans pour les filles. Bien entendu, comme nous l’avons vue avec le D comme Dispense, l’Eglise et l’Etat pouvaient accorder une dispense si nécessaire.

Dans ma généalogie, la plus jeune mariée est âgée de 16 ans d’après l’acte, il s’agit de Rosalie Elisa BATAILLE, sosa 107, qui épousa le 8 juin 1836 Pierre Joseph PATOIR, à Raismes (Nord). Rosalie était né le 14 juin 1820 à Raismes, ce qui confirme son âge de 15 ans et 11 mois.

Mariage entre Pierre PATOIR et Rosalie BATAILLE – AD59 5Mi053R044 863/1171

Mariage entre Pierre PATOIR et Rosalie BATAILLE – AD59 5Mi053R044 864/1171

 

#ChallengeAZ : I comme Illisible, un acte crucial

Tous les généalogistes ont un jour ralé contre un notaire, maire ou rédacteur dont la plume est illisible. Pour ma part, c’est la plume d’un petit curé de campagne. Quand on lit aujourd’hui les registres dont il avait la gestion, son écriture est très variable…. mais souvent  pas facile pour les actes concernant mes ancêtres.

Le plus ralant, c’est que ça concerne ma lignée agnatique, à savoir ROBERT ou ROUBERT en occitan. Mais, les registres nous sont parvenus en double, permettant une double transcription et donc une lecture de l’acte.

Acte de mariage ROUBERT Jacques et VENES Marie – AD34 1MIEC7/1 19/218

Acte de mariage ROUBERT Jacques et VENES Marie – AD34 5MI24/2 18/210

J’en conclu qu’il s’agit de l’acte de mariage de Jacques ROUBERT, fils de André et Marie DONNADIEU et Marie VENNES, fille de Anthoine et Marguerite BERGON. C’est donc bien l’acte concernant mes ancêtres, je peux continuer l’enquête.

 

#ChallengeAZ : H comme Histoire triste

Le mariage, c’est souvent un moment joyeux (bien que l’on puisse débattre sur certains mariages de nos ancêtres). De ces unions naissent des enfants et des moments qui ne donnent pas toujours le sourire.

Famille de ROUBY Paule – Hérédis2017

Pauline dite Paule ROUBY, sosa 91, s’est remariée à Guillaume FOUQUES, sosa 90, après la mort de son premier mari, Jean Pierre AUGE. Elle avait eu de cette première union deux enfants, Joseph, mort à l’âge d’un an, et Marie qui aura 6 ans au remariage de sa mère.

Le couple se marie en juillet 1847 à Villasavary (Aude) son village d’où elle est originaire. Un remariage « obligatoire » puisque Paule est mère, veuve mais surtout enceinte puisqu’elle accouchera début septembre 1847 d’un fils, Augustin. Augustin quittera sa famille à l’âge d’un an de maladie.

En 1849, c’est l’arrivée de ma sosa 45, Bathilde, qui sera suivie de l’annonce d’une petite sœur, en 1851. Des bonnes nouvelles qui seront de courte durée.

Paule, mère de 4 enfants dont 2 vivants, enceinte de 8 mois environ va vivre une terrible épreuve. Son mari va s’éteindre à l’âge de 57 ans, le 22 mars 1851, la laissant seule dans une situation complexe. On imagine alors le sentiment particulier qu’elle a dû avoir lors de la naissance de Rosalie, sa dernière fille, le 8 avril 1851, 17 jours après la mort de Guillaume.

La vie des couples de nos ancêtres n’est pas un long fleuve tranquille.

NB: Difficile d’aller plus loin car les Archives de l’Aude ne sont pas en ligne après 1872.

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