Chronique d'un jeune généalogiste

Catégorie : #Geneathemes (Page 1 of 2)

Mes participations aux #geneathemes

#Généathème : Pétronille de mère en fille

La Gazette des Ancêtres nous invite à partir à la découverte des prénoms originaux. S’il n’est pas rarissime puisque présent 3 fois dans ma généalogie, j’ai choisi Pétronille.

Origines

Pétronille est un prénom féminin, dérivé du prénom latin Pétronilla, qui est lui même le féminin du nom Pétronius, un dérivé de Pierre (Petrus). Il a pour variante Pernelle et Perinne. 

En France, ce prénom trouve un interêt au milieu du XVII siècle, porté par environ 0,05% de la population française. Puis ce sera un déclin avec une quasi disparition entre 1930 et 1980. Prénom courant dans le Nord de la France, on le retrouve dans le sud ouest à partir du XIXè siècle puis en Ile de France.

Evolution du Prénom Pétronille entre 1600 et 2010 - Généanet

Sainte Pétronille est une martyre romaine du Ier siècle. Promise en mariage à un notable, elle demande 3 jours pour se recueillir, prier, jeuner et participer aux divins mystères. A la fin du troisième jour, elle fut ravie en extase au point d’en mourir. Il faut comprendre qu’elle aurait atteint une telle union divine qu’elle se laissa mourir, dans la joie d’une conscience pure et tranquille et dans l’attitude de l’adoration.

On retrouve de nombreuse chapelle dès le début de la monarchie française. On célèbre Sainte Pétronille le 31 mai.

Mes ancêtres

Je retrouve le prénom Pétronillle 3 fois dans mon fichier dont 2 sosas. Il s’agit d’une mère et sa fille. 

Ma sosa 491, COUSIN Marie Pétronille Joseph, né vers 1755, mariée à WIDEHEN Jean Baptiste Joseph et décédé le 9 juillet 1819 à Bourthes (Pas de Calais). Je lui connais 2 filles pour le moment dont ma sosa 245.

Mes Pétronille, mère et fille - Hérédis 2017

Sa fille, WIDEHEN Marie Pétronille Austreberthe Louise (un combo de prénom rare) est née le 7 septembre 1782 à Bourthes. Elle va s’y marier avec MARTEL Augustin Joseph, un cabaretier, fabricant de tabac, le 30 vendémiaire de l’an VIII. Ils auront 6 enfant dont César Adrien François mon sosa 122. Comme son père, elle pratiquera les accouchements et sera désignée comme sage femme dans le village de Bourthes. Elle meurt le 8 aout 1832 à l’âge de 50 ans, chez elle, rue de l’Eglise à Bourthes.

Des Pétronille célèbres?

Il existe des Pétronille plus ou moins célèbres ! 

Pétronille d'Aragon

Généathème : Mon plus grand souvenir généalogique de l’année

Quand je me remémore cette année, il y a un souvenir majeur qui restera graver dans ma mémoire. Il s’agit d’un acte, un simple acte BMS mais pas banal. Ce n’est pas un acte que je cherchais depuis des mois/années, mais juste un qui venait conclure une histoire.

Le lieu n’est pas non plus anodin  puisqu’il s’agit de mon village. Capestang, ce bourg de l’Hérault, à la frontière avec l’Aude. Riche village exploitant le sel de l’étang (d’où son nom « Lou cap de l’estang ») jusqu’au XVIème siècle. Puis le Canal du Midi a ouvert la voie d’une nouvelle source économique, l’agriculture dont la viticulture. C’est d’ailleurs la viticulture qui a permis à mon arrière grand-père, Achille ROBERT, négociant en vin, d’acheter un domaine pour développer ses affaires. 

Pont de pierre sur le Canal du Midi à Capestang

Une date, le 29 juillet, jour de la Sainte Marthe. L’acte est rédigé dans la collégiale Saint Etienne, un édifice dominant le village. Ouvrage gothique majeur, probablement du même maitre d’oeuvre que la Cathédrale de Narbonne. Sa particularité : elle n’est pas terminée. Surement à cause des coûts et de la peste qui a sévis dans la région.

Collegiale Saint Etienne de Capestang

Une profession, pharmacien. Faut dire que les protagonistes se sont rencontré sur les bancs de la faculté. Le hasard fait qu’ils ont tous les deux un arrière grand-père pharmacien. L’un à Paris, l’autre à Saint-Chinian.

Deux familles réunis, beaucoup d’amis et de proches pour célébrer cette union. Une belle fête et de belles images en tête.

Vous l’aurez compris, mon plus beau souvenir est un acte de mariage du 29 juillet de cette année. L’acte d’union avec ma femme, venant ouvrir une nouvelle page de ma vie.

Cérémonie de mariage

#Généathème : Faisons le point sur la #MissionG7

Comme nous le suggère Sophie de la Gazette des Ancêtres, la rentrée est un des meilleurs moments pour faire le point sur nos projets généalogiques. Mon gros projet de l’année 2017, vous l’avez vu dernièrement sur le blog : ma #MissionG7. Rien de plus simple, compléter ma généalogie sur les 7 premières générations en partant de moi, Sosa 1.

Lors de mon précédent article, je faisais un premier point! J’ai donc récupéré toutes les données manquantes sur mon arbre. Si j’ai la chance d’avoir tous les noms, je n’ai pas tous les actes. J’ai pris donc le soin de classer en 3 catégories mes recherches:

Et mes recherches dans tout ça?

Mon avancé
#MissionG7 20%

Ça avance. Petit à petit mais ça avance. Quelques demandes en mairie, que je remercie de leur amabilité, quelques demandes sur le Fil d’Ariane et via Internet, mais surtout quelques réajustements de recherches. En fonction des réponses, positives ou négatives, je note l’avancée de mon projet sur mon fichier Excel.

Recherche à effectuer
Actes faciles 44%
Actes à rechercher 32%
Actes introuvables 24%

Avec 15 actes retrouvés sur les 63 initialement manquants, la prochaine grande étape sera de me rendre dans les mairies de Cruzy, Quarante et Portel-des-Corbières afin de récupérer une dizaine d’actes supplémentaires manquants.

Quelques actes m’obligeront à me rendre aux Archives Départementales de l’Hérault, pour récupérer des contrats de mariage. Parmi les actes nécessitant un peu plus de recherche, il me faudra patienter pour la mise en ligne d’outil me permettant d’avancer ou bien en demandant de l’aide extérieure. Sans oublier les alertes Généanet et les échanges avec des cousins plus ou moins proches pouvant m’aider dans mes recherches! J’ai encore du pain sur la planche!

#Geneatheme: Migration des gavachs

La migration de mes ancêtres ne fera jamais l’œuvre d’un livre. Sur quelques kilomètres, on se tourne autour et puis on rentre chez soi. Il faut attendre le 20ème siècle pour voir mes grands-parents maternels quitter le Nord et la Marne pour venir s’installer dans le Sud après un bref passage en Algérie. Coté paternel, rien de bien croustillant, si ce n’est une caractéristique. La migration des gavach dans le biterrois.

Qu’est-ce qu’un « gavach » ?

On emploi dans le biterrois (village autour de Béziers (34)) le terme de « gavach » pour parler d’un homme de la montagne, principalement originaire du Tarn, Haute Vallée de l’Orb et de l’Hérault. C’est aujourd’hui un terme peu valorisant, qui met rarement les gens en valeur. Et pourtant, qui n’a pas des origines tarnaises autour du biterrois ?
Dans ma généalogie, je retrouve pour le moment deux situations quasi identiques :

1- Mathieu SICARD, sosa 34, né à Boissezon (Tarn) le 6 novembre 1848, il viendra s’installer à Cruzy (Hérault) où il se mariera en 1872 avec SERRES Lucie (sosa 35) et en 1889 avec CORBIERES Marie. A noter que sa première femme est elle aussi originaire du Tarn puisqu’elle est née à Saint-Amancet le 17 juin 1854. Mathieu va avoir un rôle important dans ma famille puisqu’il viendra proposer ses bras pour le travail de la terre avant de lui même de devenir un petit propriétaire.
2- Marie PECH, sosa 43, née à Boissezon (Tarn) le 10 février 1862. Je pense qu’elle vient avec sa famille, mais je n’ai pas encore approfondi le sujet. Elle se mariera avec Jean MALATERRE à Quarante en 1885 pour fonder une famille..

Mathieu est l’ancêtre du côté de mon grand-père paternel.
Marie est l’ancêtre du côté de ma grand-mère paternelle.
On remarque une chose, les deux sont originaires du même village du Tarn. Cruzy et Quarante sont deux communes limitrophes, donc rien d’étonnant de les retrouver. Il y a de fortes chances qu’ils se connaissent (ou que la famille se connaisse) de près ou de loin.

Migration des Gavachs dans les années 1870

Pourquoi les gavachs ont migré ?

C’est le point le plus intéressant, mais il faut comprendre l’histoire locale.
Au début du 19ème siècle, la culture de la vigne progresse au détriment du blé, de l’élevage et de l’olive. On se dirige vers la conversion totale de la région en monoculture. Si l’on y ajoute l’arrivée du chemin de fer (environ 1870), la viticulture s’oriente vers une production de masse. Il y a donc un besoin important en main d’œuvre non qualifié et peu onéreuse, d’où l’arrivée massive de population du Tarn mais aussi d’Espagne. Ce besoin sera renouvelé après la crise du phyloxéra dans les années 1870.

Départ pour les vendanges

C’est donc dans l’espoir de trouver une vie meilleure, de travailler et s’épanouir que mes ancêtres sont venus s’installer dans la région. Autour de Béziers, on retrouve beaucoup de familles qui ont des origines tarnaises. Pour preuve, dans les classes de Béziers/Saint-Pons de 1889-1912, on retrouve 28% de jeunes hommes originaires du Tarn.
L’eldorado viticole aura une double action dans ma généalogie. La première est l’arrivée de mes ancêtres. La deuxième sera liée au développement dans la région des châteaux pinardiers autour des propriétés (souvent des copies ou inspirations de château bordelais), dont l’un sera acquis par mon arrière-grand-père, négociant en vin.

#Geneatheme: Paléographie mon amour

Quand on débute la généalogie, on arrive plus ou moins vite à l’Ancien Régime et ses nouvelles épreuves. Des registres moins précis, une écriture plus ou moins hasardeuse, des notaires pressés. En remontant ma branche du Tarn, je me suis vite trouvé bloqué par l’absence d’information dans certains actes. Quand les actes classiques (BMS) ne suffisent plus, on passe souvent par les registres notariaux. Et pour ceux qui ont des ancêtres tarnais, nous avons une chance énorme (et je pèse mes mots): La Base Rigal. C’est tout simplement une table des contrats de mariages des notaires tarnais de 1670 à 1800, basé sur le dépouillement de membres et mis en ligne gratuitement. Si on couple cette base au Fil d’Ariane, on tombe sur ce qu’il y a de plus sympa en généalogie: l’entraide.

Contrat de Mariage de LACGER Pierre et SAISSAC Jeanne,  8/12/1715 à Puylaurens (Tarn)

Prenons l’exemple de mes ancêtres LACGER Pierre et SAISSAC Jeanne (sosa 1 128 et 1 129) marié le 9 janvier 1716 à Poudis (Tarn). Par le biais de la Base Rigal, je retrouve un contrat passé à Puylaurens devant Maitre DELAVAL le 8 décembre 1715. en voici la copie:


Contrat de mariage de LACGER Pierre et SAISSAC Jeanne – AD Tarn – 3E35/150 – Folio 462

Au nom de Dieu soit fait amen cejourd’huy


Contrat de mariage de LACGER Pierre et SAISSAC Jeanne – AD Tarn – 3E35/150 – Folio 462

huitieme du mois de decembre mil sept cens quinze avant
midy dans puilaurens dioceze de Lavaur senechausse de Toulouse
regnant tres chretien prince louis par la grace de dieu roy de
france et de navarre pardevant moi notaire royal et tesmoins bas
nommés constitués en leurs personnes pierre Lacger fils de
Jean travailleur et de feu Jeanne Maury habitants du consulat de
Poudis acisté de sondit pere dune part et Jeanne Saissac veuve
de françois flourensse laboureur habitante du consulat dudit
Poudis acistée de Bernard guillaume et Jean Saissac ses freres
d’autre part, Lesquelles parties de leur bon gré se sont promis
reciproquement lun a lautre de se rpendre en mariage loyal et
legitime a la premiere requisition de lun deceux apres que les
anonces auront esté publiées en face de l eglize catholique
apostolique romaine pour support des charges dequel
mariage ladite Saissac feuture espouze se constitue en dot la
somme de trente livres sept sols qui luy reste due de celle de
cinquante livres de dot que noé saissac son pere luy auroit
constitué dans le contrat de son mariage avec ledit feu flourensse
receu par Maitre Caire notaire du jour de sa dette et laquelle
somme de trente livres sept sols elesdits lacgers pere et fils
pourront se faire payés aux héritiers dudit saissac son pere quand
bon leur sembera, des interets de laquelle somme ladite Saissac
future espouze declare en estre payée jusques a ce jourd huy
es de plus ladite Saissac future espouze se constitue en dot
un lit garny de boitte et coussin remplys de plumes quatre
linsseuls toile comune les deux fins et les deux autres grossiers


Contrat de mariage de LACGER Pierre et SAISSAC Jeanne – AD Tarn – 3E35/150 – Folio 463

une couverte laine blanche, un habit de cadis, et une caisse
boissau avec ses ferrements, lesquels susdits meubles les dits
lacgers pere et fils declarent avoir receu ay devant de la future
espouze en espece a la reserve de deux linsseuls lun fin et lautre
grossier qui restent dus a icelle par lesdits héritiers Saissac es dont lesdits
Lacgers pourront aussi se les faire payés auxdits héritiers Saissac
tous lesquels meubles avoit esté constitués a la dite future espouze
par ledit feu Saissac son pere dans le susdit contrat de mariage avec
ledits feu flourensse et en recevant leadite somme de trente livres
sept sols seront tenus les dits lacgers pere et fils de la reconnaitre
en faveur de la dite Saissac future espouze sur tous es chacun leurs
biens meubles immeubles presans et avenir avec le droit
daugmant suivant la coutule du presant pays comme ils
reconnaissent presantement en espece sur leurs dits biens les
meubles par eux cy dessus receux declarant ledits futurs
espoux que ses biens peuvent valloir la somme de trente
livres, es pour ce dessus observés les dites aprties chacune comme
le concerne a obligé ses biens soumis aux rigeurs de justice
presant les Sieurs Jean Jacques Nabes maitre orphevres et jean
jacques Clarenc habitant dudit puilaurens soubsignés les dites parties
et autre susnommés ont dit ne savoir de ce requis es moy


Comme on peut le voir, le contrat n’est pas très compliqué lire (même si je pense faire des erreurs). N’étant pas un expert dans le domaine, j’ai pu m’exercer grâce à ces actes notariés, mais aussi par les cours proposés par le Cercle de Généalogie de Languedoc dont je fais partie. Au final, alors que je n’étais pas capable de lire les textes anciens, grâce à l’entraide généalogique, j’ai pu avoir accès à un grand nombre de document. C’est une formidable base de travail pour s’exercer régulièrement à l’exercice.

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