Chronique d'un jeune généalogiste

3ème Salon de Généalogie du XV, regard d’un jeune généalogiste.

Direction Paris et son Salon de Généalogie!

Après un réveil matinal (3h30), direction Paris et la mairie du XVème pour la 3ème édition du Salon de Généalogie. A mon arrivée, une première surprise : l’affluence. J’ai l’habitude de me déplacer pour le Salon de Généalogie de Mauguio (qui aura lieu le 18 et 19 mars prochain) et celui de Béziers. Deux salons rassemblant environ une quarantaine de stands pour le premier et une dizaine pour Béziers. On peut facilement marcher, discuter, échanger sans trop de problèmes. Mais à Paris, on est clairement dans une autre catégorie.

A l’entrée, on nous offre une brochure très bien faite, comprenant un plan du salon et un répertoire des associations par région. Toutes ne sont pas présentes, mais on dénombre plus de  60 stands. Au rez de chasussée, on retrouve les associations franciliennes, Filae avec 4 postes en démonstrations, la RFG (avec la présence de son rédacteur en chef) et Hérédis. La salle d’à côté est réservée pour les conférences. La majeure partie des stands se trouve à l’étage. Vous pouvez croiser des associations (par région), mais aussi Généanet, le SHD et quelques professionnels du secteur.

Cohue matinale depuis le stand de Généanet – Photo issu du profil twitter de Généanet

A 10h, c’est déjà la cohue ! ça pousse, ça râle, il est difficile de se frayer un chemin pour accéder au stand. Après un bref regard dans la salle de conférences, je pense avoir le temps de faire un petit tour avant de venir m’installer ! Grosse erreur, à 10h15, la salle est déjà pleine à craquer. C’est un mal pour un bien, je décide d’aller faire un tour sur les stands. Je commence par des associations régionalistes en fonction de mes ancêtres, demandant ce qu’ils proposent comme services, aides et solutions pour leurs membres. J’expose mes problèmes lors de mes différentes recherches et épines. Il est difficile d’obtenir une réponse… Soit le relevé n’est pas disponible sur l’ordinateur, soit l’exposant spécialiste n’est pas là, ou alors on montre peu d’intérêt à ma requête. Par chance je croise Marie Cappart (@histfamilles), que je ne manque pas de la saluer et je me renseigne sur son ouvrage «Le guide de la généalogie en Belgique ». J’ai quelques ancêtres autour de Valenciennes, du coup, j’ai régulièrement des échanges franco-belges suivant les périodes. Elle m’indique où me le procurer, ça sera une excellente lecture pour mon retour.

Le guide de la généalogie en Belgique par Marie Cappart

Je retourne au rez de chaussée, pour demander des explications sur les recherches à effectuer pour Paris. En effet, depuis quelques semaines, j’ai découvert un mariage parisien en 1844. Les registres n’étant plus là, j’ai bien du mal à trouver réponse. Et ce ne sera pas pour cette fois, on me certifie après une brève recherche qu’il sera très difficile d’obtenir une quelconque filiation sans plus d’informations… (Heureusement que l’on trouve un peu plus d’optimisme sur Twitter).

Ce n’est pas très motivé que je me dirige vers la salle des conférences pour écouter la fin de celle sur Généanet. La salle est toujours comble et les questions fusent. Quelques personnes quittent la salle, les places sont chères, je décide de m’installer rapidement cette fois ci. J’échange quelques mots avec mes voisines, on parle recherches, trouvailles, conseils et avis. Avant de débuter la seconde conférence sur les archives notariales, on nous propose de suivre quelques vidéos de Archives et culture que je ne connaissais pas. C’est court, drôle et plutôt bien fait.

LiveTweet des conférences

Début de la conférence, j’ose sortir un iPad, objet surprenant pour mes voisines. La conférence fera l’œuvre d’un LiveTweet sur mon profil @PharmaBebert, je vous invite à y jeter un œil. A la fin de cette première conférence, je retrouve Jenny  (@jlcscheiner) qui est arrivée trop tard pour suivre la conférence sur les archives notariales. On discute sur notre début de journée, Elise (@EliseGenealogie) nous retrouve (il faut dire qu’elle est reconnue sur le salon suite à ses belles vidéos), puis Fabien (@FabienLARUE), un autre sudiste. On suivra une dernière conférence, pour ma part, sur le SHD. Une conférence très intéressante, bien menée et enrichissante. Après une heure trente de conférences et questions, il est temps pour moi de quitter le salon et de retourner dans le sud. Mais vous pouvez retrouver les autres conférence en LiveTweet par Jenny.

Mon regard sur ce salon ?

Je suis agréablement surpris de l’affluence, il n’y a pas à dire, la généalogie attire et le salon est une réussite! Les participants sont « âgés » mais intéressés et dynamiques. Ma première remarque portera donc sur le lieu, qui n’est pas de taille pour recevoir autant de monde. L’effet de masse et le brouhaha nuisent aux échanges. Mais les salles sont surement rares et chères ce qui compliquer l’organisation. On voit quand même se constituer des petits groupes de généalogiste qui ne se connaissent pas, discuter de leur passion et échanger sur différents sujets. J’entends parler de Filae (qui est inconnu pour certain), de Généanet, des logiciels (Hérédis, Généatique). Les sujets tournent autour du numérique, des ordinateurs et pourtant… C’est à ce moment là que je m’aperçois l’étendue des dégâts. Rien de catastrophique, mais des images surprenantes. Des généalogistes d’un autre temps, portant comme les tortues, leur généalogie sur le dos. Des sacs pleins de papier avec arbres et fiches en sortant. Quand on pense qu’on peut faire tenir ces kilos de papier dans quelques grammes de technologie (ordinateur, tablette, téléphone).

Du coté des associations, c’est un peu la déception. La disponibilité et l’amabilité ne sont pas toujours au rendez-vous. Je les excuse car entre le nombre de demandes et le bruit, il ne doit pas être facile de tenir la journée.

Bref, je serai surpris de connaître les attentes des participants sur ce salon. Dans mon précédent article, j’ai listé mes attentes. Je voulais rencontrer des associations et discuter de mes problèmes de recherche. J’ai vite compris que ce ne serait pas possible dans ces conditions. Du coup, j’ai suivi les conférences comme beaucoup d’autres personnes, et c’était bien plus intéressant selon moi.

Alors quelles conclusions en tirer ? Quand on sait que le lendemain, Généatech tient son Assemblée Générale et souhaite organiser un Rootstech français, je me pose des questions. Les généalogistes français sont ils prêts ? Quid du numérique dans le quotidien des généalogistes ? Personnellement je me sens prêt, j’ai hâte de voir l’évolution et de continuer à progresser dans ma passion, et vous ?

3 Comments

  1. Mille ans à Bouhet

    Bonjour,
    concernant le mariage célébré à Paris en 1844 dont les actes sont partis en fumée, je vous conseille :
    1) d’aller explorer les volumes de la collection Maillet (relevés des mariages des paroisses parisiennes entre 1792 et 1860). Ils sont numérisés sur une page Généawiki https://fr.geneawiki.com/index.php/Au_del%C3%A0_de_l%27Etat-Civil_-_75_-_Collection_Mayet
    2) d’aller vérifier sur le site des archives de Paris si l’acte en question a fait l’objet d’une reconstitution ultérieure. http://archives.paris.fr/s/5/etat-civil-reconstitue
    Malheureusement seul le fichier nominatif est numérisé. Si par chance l’acte en question a été reconstitué, vous pourrez ensuite aller consulter le dossier aux Archives de Paris (sur des vieux microfilms, faut pas rêver technologie 5.0 hein !)

  2. Mille ans à Bouhet

    Désolé pour le problème technique de copié-collé, le fichier reconstitué des actes parisiens est à cette adresse http://archives.paris.fr/s/5/etat-civil-reconstitue/?

    • GénéaTom

      Bonjour,
      C’est bien cette démarche que j’ai effectué. J’ai eu depuis une réponse positive d’un collègue via Twitter. Cela m’a même permis de découvrir une tombe pour ces ancêtres. Les recherches sur Paris sont compliquées mais passionnantes! Je regrette le manque de motivation à ma requête des généalogistes amateurs présent sur place (via les associations)

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