Chronique d'un jeune généalogiste

Catégorie : Ma généalogie (Page 1 of 5)

JEP2017 – Quarante a costat de Crùzi!

Nouvelle journée, nouvelle destination. Quarante, a costat de Crùzi (à côté de Cruzy). Petit village entre Narbonne et Béziers, c’est le berceau de ma grand-mère paternelle. Le programme des Journées Européennes du Patrimoine est intéressant. Il est proposé de visiter la Chapelle Saint Jean (normalement fermé), l’Abbatiale Sainte-Marie, et le Musée Historico-Archéologique. Je connais très bien les lieux puisque j’ai vécu 10 ans de ma vie dans le village voisin. 

Vu dite « de Papy Jean » sur Quarante et les Pyrénées

On commence la balade par une petite randonnée dite « des croix quarantaises ». Pour cela, un seul guide, un petit ouvrage publié par l’association d’Histoire et Patrimoine de Quarante. Nous nous contentons des croix dans le coeur de Quarante, ce qui permet de faire connaissance avec les différents quartiers du village. On termine par la place de l’Abbatiale, où l’imposante croix a été déplacée par un ancien maire du centre de la place vers un pan du mur de l’Église. 

En prenant la direction de la chapelle Saint-Jean, on passe devant l’ancienne pharmacie du village. Mon arrière-grand père, pharmacien à Saint-Chinian, venait réaliser quelques préparations (alcoolisés, les fameux vins médicaux) avec son confrère. Non loin, il y avait le cabinet médical d’un parent éloigné. Dans la Grand Rue, la boucherie où je venais avec ma mère acheter la fameuse andouillette d’Yvon, ou encore le café et sa place des toros.

La Chapelle Saint-Jean a été « privatisé » par une noble famille quarantaise, la famille (d’) Andoque de Roueire et Viennet de Saliès. On retrouve dans le jardin juxtaposant une énorme plaque commémorative et devant l’entrée de cette chapelle, l’ancien cimetière. Il faut dire que la Chapelle était entretenue jusqu’en 1776, par la confrérie de Saint-Jean avant d’être cédé à la confrérie des Pénitents. Hors des murs d’enceinte du village, s’y faisait inhumé les étrangers au village. Durant ces #JEP2017, une exposition « Si Quarante m’était conté en peinture » y est présentée. Pierre Cebe, un cousin et président de l’Association du Patrimoine Local, expose ses oeuvres. Il a représenté, après lecture de nombreux ouvrages, les différents lieux de vie du village. Chapelle, Abbatiale, Étang, en comparant l’actuel et l’imaginer, on arrive à se représenter Quarante. 

Chapelle Saint-Jean de Quarante

Nous continuons notre chemin vers le petit musée du archéologique. En me présentant, j’ai le droit au tapis rouge! « Vous êtes le petit fils de Mme Lacombe et du Dc Robert? Jamais je n’aurai imaginé vous revoir ici! ». J’ai fait un homme heureux. Robert, ancien chef pompier m’a connu enfant. De vitrines en vitrine, avec les anecdotes de mon guide, j’ai passé un excellent moment. L’Association du Patrimoine a rassemblé plusieurs centaines d’objets datant de néolithique à la période moyenâgeuse trouvées autour du village. On comprend vite que l’histoire de Quarante est riche. Guerre des Cathares, le siège du Duc de Montmorency, l’Abbatiale et sa multiple vie,  mes ancêtres n’ont pas dû s’ennuyer dans le coin.

Abbatiale de Quarante et l’un de ses trésors

On termine alors par un passage par l’Abbatiale Saint Marie. Il s’agit d’un exemplaire quasi unique de l’art pré-roman en Languedoc. Consacrée en 983, elle serait édifiée sur les vestiges d’une autre église ou mausolée. N’étant pas un grand spécialiste, on remarque rapidement les ajouts/modifications faits à certaines époques. Des portiques avec des pierres basaltes d’Agde, un porche plus moderne au niveau de l’ancien narthex, les différents abbés ont modernisé chacun leur tour l’édifice. Mais plus étonnant encore le trésor qu’elle contient. Durant des années, un marché des reliques a existé en Europe. Avoir des reliques de Saint faisaient vivre la paroisse en faisant venir des pèlerins de plus ou moins loin. C’était un véritable business dont a oublié l’existence. A Quarante, les trésors sont nombreux. Un sarcophage en marbre du 4è siècle (totalement vide), un maître-autel du 10è siècle mais c’est à l’écart et à l’étage qu’une pièce unique a été ouverte en 2015. On y retrouve un buste reliquaire en argent du précurseur Saint Jean-Baptiste de 1440. On venait le toucher pour porter bonheur et on n’hésitait pas à le mettre sur la tête pour calmer différents maux. À côté, deux boites contenant des reliques de Marie Madelaine, mais aussi une croix reliquaire composée d’un ensemble de reliques divers et variées. La visite se termine par une armoire contenant des chasubles finement brodées offertes à l’Abbé par une famille notable début du siècle dernier lors d’un mariage. 

Une belle matinée de visite pour mieux comprendre la vie de nos ancêtres, que demander de plus?

JEP2017 – Visite du Centre des Archives Multirégional SNCF de Béziers

Les Journées Européennes du Patrimoine (#JEP2017) ont lieu les 16 et 17 septembre 2017, c’est une occasion de visiter des lieux uniques et d’aller à la rencontre de service particulier. Pour ma part, j’ai consacré ma journée du samedi à une seule visite, celle du Centre des Archives Multirégional SNCF de Béziers. Le Service propose des visites toutes les 1/2h, une exposition et la possibilité de faire des recherches sur nos ancêtres membre de la SNCF.

Centre d’archives Multirégional de la SNCF

Rendez-vous pour ma part à 14h30. Dès l’accueil, on retrouve une mini exposition sur les différents métiers du chemin de fer au XIXè siècle, et quelques reportages sur le train en général. La visite commence dans l’entrepôt de réception avec les explications de l’archivage de la SNCF. Qu’est-ce qui va où, quand et comment? À Béziers, on gère les principalement les dossiers de carrières et des pensions des agents. que vos ancêtres soit cadre ou auxiliaire, s’il a travaillé pour la SNCF, son dossier peut être dans les locaux de Béziers.

Par la suite, direction les bureaux où sont traités les dossiers. Le personnel en charge de la visite précise le mode de travail et de conservation des archives. Seule une dizaine d’employé de la SNCF, sous les conseils d’une archiviste de métier, gèrent un entrepôt de 200m2. Trier, classer et archiver les dossiers de plusieurs milliers d’employés n’est pas une tâche facile. Quelques documents nous sont présentés, des registres de décès de 1914, avec les cheminots Morts pour la France, le dossier du plus anciens, né en 1789, et les différents dossiers (papiers ou microfiches).

Dossier des employés de la SNCF

Le groupe se dirige dans l’entrepôt principal de d’archivage. 11km de rayons, environ 1 million de dossiers de personnel et de pensions sur 2 étages. À l’écart, une pièce à température et hygrométrie réglée, où sont stockées les microfiches (environ 1 million également). Notre guide nous précise que les locaux ne sont pas du tout aux normes… Trop petit, température et hygrométrie mal gérée, le centre n’a pas les moyens de ses ambitions. Au détour d’un rayon, de vieux livres dans un état de conservation plus que limite attendent une restauration.

Entrepôt des archives de la SNCF

La visite se termine par l’exposition sur la vie du cheminot de l’entrée aux examens. Quels sont les critères d’entrée, les examens, les promotions et les souhaits des cheminots. Sur une dizaine de cadres, on retrouve une multitude d’informations tirés des fiches de personnel.

Pour finir, ce qui intéresse les généalogistes, comment obtenir des informations sur nos ancêtres cheminots? Rien de plus simple: contacter le Centre via le mail suivant : archives.beziers@sncf.fr . Par retour de mail, un lien dirigeant vers un questionnaire en ligne permettra de préparer votre recherche. Le personnel interrogera sa base de données pour vous répondre dans les plus brefs délais. Pour ma part, j’ai fait une demande, il y a quelques mois, qui malheureusement n’a pas abouti. D’après les informations du personnel, le maximum d’informations se situe entre 1850 et 1950. Malheureusement, le service d’archives n’existant que depuis peu, beaucoup de fiches et dossiers sont encore dans les gares de France.

La visite se termine par quelques questions et remarques. J’ai beaucoup appris, plus sur l’archivage que la SNCF, mais c’était le but! Je vais de mon côté relancer une demande afin de voir s’il y a du nouveau dans leur base de données.

Pour aller plus loin et découvrir ce que l’on trouve dans ces dossiers, je vous renvoie vers le blog d’Elise et ses recherches

#Geneatheme: Migration des gavachs

La migration de mes ancêtres ne fera jamais l’œuvre d’un livre. Sur quelques kilomètres, on se tourne autour et puis on rentre chez soi. Il faut attendre le 20ème siècle pour voir mes grands-parents maternels quitter le Nord et la Marne pour venir s’installer dans le Sud après un bref passage en Algérie. Coté paternel, rien de bien croustillant, si ce n’est une caractéristique. La migration des gavach dans le biterrois.

Qu’est-ce qu’un « gavach » ?

On emploi dans le biterrois (village autour de Béziers (34)) le terme de « gavach » pour parler d’un homme de la montagne, principalement originaire du Tarn, Haute Vallée de l’Orb et de l’Hérault. C’est aujourd’hui un terme peu valorisant, qui met rarement les gens en valeur. Et pourtant, qui n’a pas des origines tarnaises autour du biterrois ?
Dans ma généalogie, je retrouve pour le moment deux situations quasi identiques :

1- Mathieu SICARD, sosa 34, né à Boissezon (Tarn) le 6 novembre 1848, il viendra s’installer à Cruzy (Hérault) où il se mariera en 1872 avec SERRES Lucie (sosa 35) et en 1889 avec CORBIERES Marie. A noter que sa première femme est elle aussi originaire du Tarn puisqu’elle est née à Saint-Amancet le 17 juin 1854. Mathieu va avoir un rôle important dans ma famille puisqu’il viendra proposer ses bras pour le travail de la terre avant de lui même de devenir un petit propriétaire.
2- Marie PECH, sosa 43, née à Boissezon (Tarn) le 10 février 1862. Je pense qu’elle vient avec sa famille, mais je n’ai pas encore approfondi le sujet. Elle se mariera avec Jean MALATERRE à Quarante en 1885 pour fonder une famille..

Mathieu est l’ancêtre du côté de mon grand-père paternel.
Marie est l’ancêtre du côté de ma grand-mère paternelle.
On remarque une chose, les deux sont originaires du même village du Tarn. Cruzy et Quarante sont deux communes limitrophes, donc rien d’étonnant de les retrouver. Il y a de fortes chances qu’ils se connaissent (ou que la famille se connaisse) de près ou de loin.

Migration des Gavachs dans les années 1870

Pourquoi les gavachs ont migré ?

C’est le point le plus intéressant, mais il faut comprendre l’histoire locale.
Au début du 19ème siècle, la culture de la vigne progresse au détriment du blé, de l’élevage et de l’olive. On se dirige vers la conversion totale de la région en monoculture. Si l’on y ajoute l’arrivée du chemin de fer (environ 1870), la viticulture s’oriente vers une production de masse. Il y a donc un besoin important en main d’œuvre non qualifié et peu onéreuse, d’où l’arrivée massive de population du Tarn mais aussi d’Espagne. Ce besoin sera renouvelé après la crise du phyloxéra dans les années 1870.

Départ pour les vendanges

C’est donc dans l’espoir de trouver une vie meilleure, de travailler et s’épanouir que mes ancêtres sont venus s’installer dans la région. Autour de Béziers, on retrouve beaucoup de familles qui ont des origines tarnaises. Pour preuve, dans les classes de Béziers/Saint-Pons de 1889-1912, on retrouve 28% de jeunes hommes originaires du Tarn.
L’eldorado viticole aura une double action dans ma généalogie. La première est l’arrivée de mes ancêtres. La deuxième sera liée au développement dans la région des châteaux pinardiers autour des propriétés (souvent des copies ou inspirations de château bordelais), dont l’un sera acquis par mon arrière-grand-père, négociant en vin.

Salon de Généalogie Paris XV, préparatifs et attentes

Demain s’ouvre à la mairie du XVe arrondissement la 3ème édition du salon de généalogie. Ce salon regroupe des associations de la France entière mais aussi des stands plus spécialistes pour retrouver la piste de nos ancêtres dans d’autres pays par exemple. Plusieurs conférences auront lieu sur différents sujets (recherches, technologies, partage) pour aider les généalogistes. J’y serai présent après quelques préparations voici mes attentes.

Préparatifs:

  1. J’ai mis à jour toutes mes bases de données en ligne. Grâce à Hérédis 2017, j’ai effectué une copie sur mon Macbook, et ma tablette. J’emporte avec moi le portable, la tablette et le téléphone, charge maximale et chargeur. Bien évidemment, de quoi écrire, même si la tablette me servira de principal support.
  2. Lister les départements d’où sont majoritairement originaires mes ancêtres et leur famille. Je les retrouve en France (02,08,11,31,34,51,59,62,75,77,81,91) et en Belgique.
  3. Faire le point sur les différentes associations présentes. Je regrette de ne pas avoir trouvé de plan ou listing précis par département déjà en ligne. On aura sûrement ces documents le jour J. L’objectif est d’aller vers les lieux et associations qui me sont le moins familier.
  4. Faire le point sur les conférences et choisir celles où je souhaite participer. Je ne connais pas les durées, mais il y a une grande chance pour que je sois aux 3 premières, c’est à dire: Utiliser Geneanet, par Benoît de Maigret (vendredi 10 mars à 10h30), Explorer les archives de notaires 1500-1900, par Marie-Odile Mergnac (vendredi 10 mars à 12h30) et Vos ancêtres à travers les archives militaires, par Sylvie Yéomans, SHD (vendredi 10 mars à 14h30). Je ne pourrais pas suivre celle de 18h30 sur l’histoire de la maison de nos ancêtres, heureusement un #GeneaLab a eu lieu dessus et retransmis sur Twitter.
  5. Faire le point sur la présence des camarades généabloggueurs pour nous retrouver, d’ailleurs nous devrions définir un point de rendez-vous?

Attentes:

Je sais que ce salon de généalogie est (et sera) très fréquenté. J’ai donc de fortes chances de n’avoir que peu de temps sur les stands, avec des bénévoles pris d’assaut. Mais je ne désespère pas pour trouver quelques solutions et informations pour faire avancer ma généalogie. L’échange sera mon principal mot d’ordre, j’irai donc aussi au-devant des différentes sociétés généalogiques présentes afin de récupérer peut être quelques informations pour le futur.

Les conférences risquent d’être passionnantes, du coup j’hésite entre faire l’élève studieux ou partager via un #LT sur Twitter. Dans tous les cas, un article récapitulatif de ma journée sera fait dans les jours suivants.

Pour finir, j’espère rencontrer et échanger avec le maximum de personnes. Je me considère encore comme un débutant, j’ai tellement à apprendre, que ce soit pour les recherches, le partage et l’écriture. C’est l’occasion de mettre un visage sur des noms, pseudonymes. Alors retrouvons-nous au 3ème Salon de Généalogie!

Demain matin réveil à 3h pour un départ à 4h30 direction Paris, il fait être fou pour venir depuis le Sud.

#Geneatheme: J’organise mon année généalogique

Quelle chance, Sophie de la Gazette des Ancêtres réveille les Geneathemes quand je décide d’écrire un article. Quoi de mieux pour organiser mon année de généalogie que de commencer par un bilan.

Le blog a été lancé avec le ChallengeAZ 2016. Une belle expérience pour apprendre à écrire, commencer à partager sa généalogie, interagir avec une communauté. Malheureusement, suite à ce Challenge, pour des raisons professionnelles, j’ai dû préparer un déménagement (je me rapproche des mes ancêtres) et changer d’officine. Par conséquent, très peu de temps pour écrire et continuer la vie du blog! Mais j’ai quand pu prendre le temps de donner mon avis sur le sujet de fin d’année: Filae.

Côté généalogie, en regard avec le M du ChallengeAZ, j’ai débuté la lignée de ma grand-mère maternelle. J’essaye de m’y focaliser ces derniers temps car suite à un problème de santé de ma grand-mère, j’aimerais recueillir le plus de souvenir de sa part et perpétuer la mémoire de la famille. J’ai également continué la reconstitution des familles avec l’ajout des enfants pour chaque couple connu.

Faisons le point sur mon fichier au 01 janvier2017, d’après Hérédis 2017 et Généanet:

Arbre généalogique Thomas ROBERT Janvier 2017

Arbre Janvier 2017

robert-thomas-suivi-des-recherches

Suivi des recherches Janvier 2017

L’arbre s’est bien rempli, l’outil Suivi des recheches de Hérédis 2017 permet de suivre et de vérifier les oublis…. comme l’absence des actes concernant mes parents.

Organisons l’année 2017:

  • Côté blog: – Utiliser les geneathemes pour continuer l’écriture en fonction des sujet.

– Améliorer le blog (fonctionnalité, navigation…)

– Partager mes recherches

– Participer au ChallengeAZ2017

  • Côté généalogie:    – Débuter les recherches sur le domaine familial

– Participer à une rencontre entre généabloggueur (Peut-être en Mars pour le Salon de Généalogie si j’arrive à monter une journée sur Paris)

  • Mission G7 pour 2017(1): Le fil rouge de mon année 2017. Compléter ma généalogie complète jusqu’à la 7ème génération.
    • Pourquoi? Car cela concerne mes ancêtres jusqu’à la révolution (c’est un peu plus simple que l’Ancien Régime)
    • Finalité: Remplir un arbre généalogique papier offert par mon frère  pour l’exposer au prochain Noël.
  • Côté personnel:

Un nouvel acte va s’ajouter en Juillet 2017 avec mon mariage. Il va donc falloir ruser pour concilier préparation du mariage, vie personnelle, professionnelle et passions!

Bonne préparation à tous, au plaisir de vous lire cette année!

(1) sur une idée de Jimbo Généalogie: Objectif G10

 

 

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