Chronique d'un jeune généalogiste

Catégorie : #ChallengeAZ2016 (Page 5 of 6)

#ChallengeAZ : F comme domaine Familial

La généalogie ne s’arrête pas qu’à la famille. L’histoire d’un lieu m’intéresse tout autant. En 1954, mon arrière-grand-père a fait l’acquisition d’un domaine viticole afin de diversifier son offre de négoce de vin.Au milieu des vignes et des pommiers de la plaine languedocienne, on retrouve une bâtisse typique du XIXème siècle, un château pinardier.

gravure

Gravure du château – Collec privée

Le Domaine de la Provenquière tient son nom d’un des premiers propriétaires de la métairie du XVe siècle, Jean. PROVENQUIER originaire d’Albi. Féminisé comme le veut la coutume locale, le domaine passera entre les mains de plusieurs familles dont les marquis de Puisserguier de la maison Caylar.

Racheté vers 1860 par un conseiller de Napoléon III, Paul TEISSONIERE, le domaine prendra une tournure plus majestueuse avec la construction du fameux château. Crise du phylloxéra, crise viticole de 1907, incendies, héritages, le château ne sera pas épargné et déclinera jusqu’à sa reprise par ma famille. Aujourd’hui, on retrouve la troisième et quatrième générations de la famille , travaillant la vigne afin de régaler les amateurs de vins. (un peu de chauvinisme ne nuit pas à la santé)

L’histoire de ce lieu est très intéressante sur plusieurs points: historique, économique, scientifique, généalogique et surtout personnel. J’ai plein de projets en tête afin de vous faire partager son histoire et vous faire découvrir le lieu.

#ChallengeAZ : E comme Endogamie

En commençant mes recherches sur ma famille de verriers, j’ai souvent rencontré sur plusieurs ouvrages comme les Verreries Forestières de Moussans (1450-1890) et les principales familles de gentilhommes verriers de Francis de RIOLS ou dans la Monographie d’une famille et d’un village: La famille de Robert et les gentilhommes verriers de Gabre de Elisée de Robert-Garils le terme d’endogamie.

Alors qu’est ce que l’endogamie?

D’après le site de Jean-Louis Beaucarnot « L’endogamie est la tendance, fréquente dans l’ancienne société, à se marier, à la fois dans son milieu géographique, social, professionnel, et souvent aussi familial, c’est à dire entre parents, certaines familles, la pratiquant et la recherchant parfois systématiquement. »

Dans le cadre des verriers, il faut dire que que cela rend la pratique plus facile. En effet, le droit pour être verrier dépend souvent d’un four et de la forêt capable de l’alimenter et ils ont en parallèle de nombreux avantages. En se mariant entre familles, on resserre les liens et on évite de disperser les zones de travail, tout en gardant les privilèges.

C’est pour cela que l’on retrouve les mêmes familles dans les Verreries du Sud de la France, à savoir les familles de ROBERT, de RIOLS, de GRENIER. Mais les verriers sont vraiment une profession particulière, nous verrons cela bientôt.

#ChallengeAZ : D comme Documentation

Quand on débute, il est parfois utile d’avoir un peu de documentation. On peut trouver plusieurs types d’ouvrages, et Internet permet d’avoir une masse d’informations énormes. Voici quelques conseils que je donnerai à des débutants comme moi:

  • Les ouvrages papiers:

Je regroupe dans les ouvrages papiers, aussi bien les revues, les guides ou encore les études spécifiques.

En terme de revue, La Revue Française de Généalogie reste une grand classique. Pleins d’articles pour tous les niveaux et tous types de recherches. C’est un plaisir à lire.

Les guides sont en revanche très nombreux, et peuvent permettre de découvrir de nouvelles sources de recherches (spécifiques à des professions ou régions) ou alors d’améliorer ses compétences (conseils de paléographie…).

Les ouvrages spécifiques sont des monographies d’un village, d’une région, d’un ancêtre ou même d’archive. Ces ouvrages sont souvent des références et de véritables nids d’informations. Par exemple, l’ouvrage sur mon ancêtre Isidore CLICHE, réalisé par l’Association Généalogique de Flandre-Hainaut m’a permis de compléter une grande partie de cette branche.

  • Les blogs et sites de généalogie

Les blogs et sites de généalogie sont des lieux d’échanges et de partages entre amateurs et professionnels. Au début, c’est en fouillant dans les archives de ces blogs que j’ai pu me « former » à la généalogie. Logiciels de généalogie, conseils d’utilisation, méthode et organisation de recherche, partage de découvertes et de sources, on trouve sur ces sites de quoi apprendre mais aussi se perfectionner. J’en profite pour vous remercier.

Quand on recherche un livre introuvable, une carte haute définition, un compte rendu scientifique ou des articles de journaux, il n’existe qu’un site de référence: Gallica, la bibliothèque numérique de la BNF. C’est sur ce site que j’ai pu retrouver une version numérisée de l’étude de Francis de RIOLS sur une branche de gentilhommes verriers, sachant que la version papier est impossible à trouver.

premierepageverreriedemoussan

Première page de l’étude de Francis de RIOLS – Gallica

Mais aussi des comptes rendus scientifiques de l’Académie des Sciences sur le travail mené dans le domaine familial. Bref, véritable bibliothèque en ligne, ce site permet aux généalogistes de (re)découvrir ses ancêtres.

 

#ChallengeAZ : C comme Cousins Canadiens

J’ai des cousins au Canada. Bon le lien généalogie n’est pas réalisé, mais on peut y croire.

blason - copie

Blason de la Famille Cliche – Association des Familles Cliche

Vous connaissez ce blason? C’est celui de la famille CLICHE. Les cousins canadiens descendent de Nicolas CLICHE, né en 1645 à Saint-Quentin en Picardie. Les CLICHE (entre 1620-1670) semblent être bien présent dans la région puisqu’on en retrouve sur les communes de Marly-Gommont, Autreppes, Saint-Algis, Haution et Bernot.

Pour ma part, voici la lignée CLICHE :


Ma mère

|

Mon grand-père

|

Maurice Arthur Charles CLICHE (1887-1969) comptable de la sucrerie de Cambrai

|

Georges Théophile Isidore Marie CLICHE (1857-1943) comptable puis employé des Ponts et Chaussées, résidant à Valenciennes

|

Isidore Antoine CLICHE (1833-1918), représentant de commerce, comptable, fondeur, mais surtout passionné par l’écriture, c’est mon fameux ancêtre « journaliste » de Valenciennes.

|

Pauline CLICHE (an XIII-1888) couturière à Valenciennes, elle aura un enfant naturel (Isidore) dont le père serait d’après la tradition familiale et locale le Baron de Maingoval

|

Auguste CLICHE (1764-1823), négociant et marchand mercier de Valenciennes

|

Thibaut Constant CLICHE (1738-1793) tonnelier à Valenciennes

|

Claude CLICHE (vers 1695-1778) mulquinier originaire de Bernot dans l’Aisne.


 

Si on compare, on peut se rendre compte que Claude et Nicolas pourraient être des cousins ou parents car résident à environ 10km l’un de l’autre. Mais pour cela, il faudrait s’intéresser aux actes notariés et donc se déplacer dans le Nord, ce qui n’est pas prévu d’ici peu. Mais je continue à y croire, tout comme les cousins canadiens qui ont accueilli une partie de ma famille dans les années 80 et que j’espère rencontrer si je voyage au Québec un de ces jours.

#ChallengeAZ : B comme Branches étudiées

Quand on débute la généalogie, on a la chance d’avoir une multitude d’options de recherche.

Personnellement, j’ai choisi ma branche agnatique, c’est-à-dire la famille ROBERT. Ce que je savais au départ, c’est le village d’origine, Cruzy (34), où j’ai passé quelques années dans mon enfance dans une vieille maison bourgeoise appartenant à mon arrière-grand-père, Achille ROBERT, négociant en vin. La surprise vient à la 8ème génération, où l’on apprend que Jean ROBERT (sosa 128) épouse Elisabeth PAGES, fille du notaire de Cruzy. Jean est originaire d’un hameau de Bize-Minervois (11), la Rouaïre. Rien d’extraordinaire en sois, si ce n’est la « rivalité » existant depuis le début du 20e siècle entre Audois et Héraultais, et l’attachement aux origines cruzyates de mon grand-père. Il était persuadé que la famille ROBERT était de Cruzy depuis des centaines d’années (si ce n’est de toujours), sans se douter des origines audoises. Malheureusement, il est compliqué d’étudier et avancer sur cette branche, car ce fameux hameau de la Rouaïre est une enclave audoise, et de nombreux villages de l’Hérault sont plus proches que le chef-lieu. Par conséquent, les mariages sont souvent en terres héraultaises, mais retrouver notaire et contrat de mariage reste une mission compliquée sans relevés existants. J’ai malheureusement laissé cette branche de côté lorsque l’écriture du curé de la paroisse de Bisan (Bize-Minervois) a rendu la lecture des actes trop difficile pour un novice.

CAZ3.jpg

Carte de Cassini de la France n°58 – GallicaBNF

 

La deuxième branche étudiée reste dans le sud de la France, il s’agit de celle de ma grand-mère paternelle. J’ai la chance d’avoir pour cette branche quelques archives familiales dont des recherches réalisées par mon arrière-grand-mère. Cette branche m’a permis de mettre en évidence une origine particulière, les gentilshommes verriers, que je vous invite à rencontrer un peu plus tard. Pour le reste, je n’ai pas vraiment pris le temps de faire d’autres recherches.

Pour finir, j’ai décidé de quitter les Archives de l’Hérault et de l’Aude pour me diriger vers le nord et la branche de mon grand-père maternel. Il est relativement facile de s’y intéresser, car un de mes ancêtres a été journaliste ou reporter dans la ville de Valenciennes, décrivant dans de nombreux articles la vie des Valenciennois. Source de nombreuses informations historiques, une association généalogique s’est intéressée à ses écrits, et a également réalisé la généalogie des ascendants de cet ancêtre. Même si le travail peut paraître mâché, je prends le temps de vérifier source par source et de compléter les familles. On découvre de nombreux métiers inconnus dans le sud de la France comme cabaretier, batelier ou encore employé aux mines de charbon. On se balade également entre la France et la Belgique, en fonction des guerres et des familles.

La dernière branche à étudier est celle de ma grand-mère maternelle, originaire du 77. Je n’ai pour le moment rien cherché sérieusement, seulement en fouillant quelques arbres en ligne sur Généanet. Et je pense y faire de belles découvertes, comme à chaque fois!

Capture d’écran 2016-06-02 à 17.30.03.png

Mon arbre sur 10 générations après 1 an de recherche – Généanet

Voilà, en une année, j’ai pu dresser le portrait de quelques familles, mais il me reste encore des milliers d’ancêtres à découvrir à travers les siècles.

« Older posts Newer posts »

© 2024 GénéaTom

Theme by Anders NorenUp ↑